2007/04/09

Un volcan, un bain, tigidou



Nos informations sur le port Japonais de Kagoshima nous informaient de la présence de plusieurs sites d’intérêts dans la région environnante, et malheureusement, comme la durée de notre séjour était d’un gros 4 heures 30, il a fallut faire un choix. Nous avons pu sortir du navire vers les 11 heures du matin, et une navette nous amena au centre de la ville après un trajet d’environ 40 minutes. Avant d’embarquer, Becky et moi avions interrogé les gens de l’information touristique, et nous avions emmené avec nous la documentation qui était pertinente. Premièrement, la chose particulière de la région est la présence de sources d’eaux chaudes volcaniques, et d’un volcan actif. Un GROS volcan. Il y a deux vrais choix pour les sources, une qui est à la base du volcan, situé sur un presqu’île qui était effectivement une île avant la grande éruption de 1913, ce volcan étant situé à 15 minutes de ferry du centre de la ville où la navette nous déposera. Le deuxième choix est plus particulier, il inclut un bain dans des sables chauffés par ces mêmes sources volcaniques. Le problème est que cette source est à une heure de taxi dans la direction opposée. Il y a aussi des lieux touristiques, monuments, musées, etc. dans la ville même, ce qui est intéressant, mais il est clair que les sources nous appellent. On était dû pour un retour aux sources…

On décide donc d’essayer de se rendre au volcan, une sorte de compromis, finalement, parce que le volcan m’attirait autant que les sources attiraient Becky, de cette manière on verrait un peu de tout. De l’endroit où la navette nous dépose, on pénètre dans un centre d’achat question de changer un peu d’argent et d’obtenir un peu plus d’information. Un drôle de moine zen est dans le milieu de la place, sonnant une cloche à intervalles réguliers, les yeux cachés derrière son grand chapeau et des bas dans ses sandales… mon genre de gars, je crois bien qu’il est un moine zen; il y a un personnage dans le jeu Mortal Kombat qui lui ressemble, sauf que dans le rebord de son chapeau est une lame qui peu trancher un homme en deux. Le moine de Kagoshima ne semblait avoir qu’un cloche…pas très mortel.
On s’arme de monnaie et d’information complémentaire, et on se dirige vers le bord de l’eau pour prendre notre ferry. En chemin, comme nous n’avions pas déjeuné, nous arrêtons dans une station d’essence pour des batteries pour la caméra à Becky et un café et une brioche. Apparemment, au Japon, le café se boit froid et dans une cannette. Il y a même des distributeurs à chaque coin de rue… On embarque dans le ferry, et on fais les touristes un peu le temps d’une photo. On mange nos pâtisseries bizarres, et on observe les gens qui semblent prendre le traversier pour aller travailler. Pas longtemps après, on touche terre.
La dame du guichet d’information essai de nous aider mais nous induit en erreur nous annonçant que l’autobus serait à 14h20, mais il en avait un à 13h00 et nos l’avons vu partir en sortant du terminal. On attend un peu pour un taxi, il n’y en a pas qui se pointent, on décide donc de marcher vers un petit parc de roches volcaniques pas trop loin, piteux un peu, mais espérant que la providence nous fournira un moyen de se rendre…deux minutes plus tard, nous sommes dans un taxi, direction sources volcaniques.
La route est sinueuse et plaisante, le volcan se dressant majestueusement à notre droite, un joli filet de vapeur volcanique s’échappant du cratère. Si j’avais le temps, j’essaierais de le grimper, mais ces ports ne nous offrent pas beaucoup d’opportunité pour des expéditions plus aventureuses…
À notre arrivée à l’hôtel, un portier nous escorte à l’intérieur, et après avoir établi que l’anglais ne sera pas comprit par les gens de la place, je m’arme donc d’une plume et d’un papier et je leur fait comprendre qu’on veut aller prendre un bain, mais qu’il faut être sur le traversier à 1430. Quelques sourires et ricanements typiquement japonais, ils nous informent qu’il y a une navette à 1405. Parfait. Un gentil bonhomme nommé Yuki, qui pouvait avoir 14 ans ou plus, j’imagine, nous indique comment se procurer un billet dans une machine qui nous donnera les joli petit kimonos qui servent de costume de bain dans ces établissements. Yuki rit avec nous, nous donne nos bébelles, et nous escorte un peu plus loin, où on le perd et on va chacun dans nos salles de changement. Le bain privé pour les hommes est très beau, mais on est plus intéressé aux bains extérieurs. On se change, et on se rencontre dans l’escalier et on trouve notre chemin où Yuki nous rencontre, mais il a l’air nerveux. J’essais de lui expliquer que je suis nu sous mon kimono et que je ne suis pas sûr si je suis correct. Plus je gesticule, et plus je parle, plus il a de l’air nerveux. Je ferme donc la gueule, et on embarque dans l’ascenseur pour . descendre. Rendu en bas, nous voyons des salles de changement, et nous comprenons donc que nous étions supposé nous changer à cet endroit…
Le bain extérieur était un endroit relaxant et spirituel, de jolies roches entourant l’endroit désigné, un nettoyeur nettoyant calmement l’eau. On assume que l’on doit garder nos kimonos, et on entre dans l’eau qui est doucement chaude et apaisante. On patauge un peu, du coté opposé de l’entrée il y a un petit endroit sous un arbre mort où quatorze bouddhas montent la garde, près d’un endroit de recueillement dédié à une autre diété japonaise…
On y passe une grosse demi-heure, l’œil sut un grand horloge pour ne pas manque notre navette et donc notre bateau. Wow… Magique comme endroit. On remonte en haut, voulant passer un peu de temps dans nos bains intérieurs respectifs. Le mien a des ressemblances avec celui de Turquie. Assis devant un robinet, je me lave, et je saute dans le bain. L’eau est clairement plus chaude. J’aurais dû passer plus de temps dans ce bain-là. Il y a une affiche d’information qui m’informe que la source même a été découverte il y a 2000 ans, mais que le bain a été fondé par des moines en 1713, et que les gens venaient y passer un séjour d’un à trois mois pour guérir certaines maladies. Apparemment ils buvaient de 1 à 3 litres de cette eau de source par jour. J’y ai gouté, pis c’était pas si hot que ça. Peut-être que ben malade…
Le retour se fait sans anicroches, on mange quelques petites choses locales, genre patate douce rôtie, et de la crème glacée à la patate douce. Spécial un peu, mais très bon. On se procure quelques soupes Ramen, question d’avoir de la bouffe pour plus tard. On entre dans le bateau et on se rend compte qu’on est une demi-heure en retard. Oups. Mais c’est pas grave, on a eu une belle journée, et il n’y aura pas de conséquences…

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