2007/03/30

C'est un début...

Après cinq (ou six) années de voyages durant lesquelles je refusai catégoriquement de partager de façon continuelle mes péripéties, après un effort qui s'est effrité éventuellement et est toujours resté sans images l'année passé, je me décide finalement donc à me lancer dans l'aventure électronique qu'est un "blog", influencé par celui de ma copine Becky, voici donc, au meilleur de mes capacités et accompagné d'images cette fois-ci, un regard discret dans mes journées et mes aventures dans ces contrées lointaines et étranges que mon occupation me permet de visiter...

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Pour le grand public, voici donc l'accompte de ma seule aventure durant la première croisière du présent contrat...

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Samedi le 18 mars 2007

Honolulu, Hawaii

Pour ce qui est de la variété des ports, cette croisière-ci a vraiment tout à envier : en 15 jours, nous visitons 1 seul (!) port, ce qui fait que nous avons essentiellement trop de jours en mer, mais peu importe, la croisière s’amuse comme on dit. Ce qui m’importe, c’est que tout va bien point de vue travail, j’ai retrouvée mon amour, mon amie, Becky, et le temps que l’on peut passer ensemble m’est entièrement précieux, met du soleil dans ma vie, et m’inspire dans toutes mes actions. Voilà. Je suis un gars chanceux, je me le répète à chaque jour…
Mon vol pour me rendre au bateau fut sans incidents, il était même plutôt agréable, j’ai pu voir le Grand canyon, les déserts de sels, Hoover dam, les Rocheuses, et mon voisin était un gars intéressant, qui comme job est caméraman dans les gros films américains, genre Mission Impossible et The Day after tomorrow… On s’est fait une bonne cause, ça fait passer le temps vite.
Comme je suis un habitué, mon retour s’est fait sans incidents, j’ai revu Becky avec grand plaisir, mes amis étaient tous là, rien avait vraiment changé, en fait.
C’est plate, mais c’est un peu la routine.
5 jours en mer, donc, avant le premier (et seul) port, qui se passent bien, on était supposé arriver le soir avant, mais à cause d’une gaffe administrative, les autorités américaines ont fait du bocage administratif, et on a pas pu se rendre avant le lendemain matin, ce qui compliquait (et racourcissait ) les plans que Becky et moi avions fait.
Notre plan incluait la location d’une petite automobile, et de profiter au maximum du peu de temps que nous aurions dans les Iles hawaiiennes, îles que je connais assez bien, mais Becky n’y a jamais été, on veut donc se promener un peu, sortir de la ville afin de voir la vrai vie.

Le matin commence bien, le bateau se présente à l’heure, nous sommes sortis pour voir l’arrivée, et Becky en a profiter pour dessiner la tour Aloha, bâtiment qui domine le petit centre d’achats qui acceuille les touristes sortant des navires qui accostent au Quai 11, où nous sommes. Il fait très beau, ça promet.
Le seul hic, à part le retard de notre arrivée, c’est que nous avions l’inspection de la garde côtière à 2 heures de l’après-midi, nos instructions étaient de revenir au bateau pour 1200, le temps de l’inspection, et ensuite ils nous laisseraient sortir jusqu’au départ du bateau, qui était schédulé pour minuit le même jour. À 1130, ils ouvrent le « board », où sont nos cartes d’identités, et nous pourrons donc sortir, mais pour très peu de temps.
Un café, il est très bon à Hawaii, et un petit achat de noix de macadam et de sels marins, on arrête quelques minutes essayer quelques Ukulele, et puis c’est le retour. On prend une bouchée, on poirotte, on entend les annonces du capitaine, et finalement les sirènes sonnes, sept courts et un long, le « drill » se met en marche…
C’est comme un drôle d’activitée sociale, comme on est toujours au même endroit, on se rencontre et on bavasse des nouvelles du jour, que fais-tu aujourd’hui, bon party hier, genre d’affaires comme ça, finalement, ça se passe vite, je rencontre Becky à sa station (Elle est 3, je suis 7, du même coté), on se change et on décolle.
Whoopee!
À a sortie du terminal on saute dans un taxi, 15 minutes plus tard on est au centre de locations d’autos, carte de crédit, permis de conduire, signe ici, signe là, prends l’assurance, pis on l’a, notre Toyota! Une Corolla, tout va bien, on saute dedans, et on y va!!!
Le plan révisé consiste à se rendre dans le nord de l’île, loin de la ville d’Honolulu, de faire le tour par la côte et de finir la soirée à waikiki, qui est la strip la plus connue des îles d’Hawaii.
Les larges autoroutes américaines traversent la banlieue d’Honolulu, et pas plus d’une demi-heure plus tard, la route rétrécie et nous arrivons dans les plus beaux endroits de l’île. La température devient changeante, de larges nuages couvrent en partie le ciel et les montagnes volcaniques qui se dressent à l’horizon, mais on s’amuse, écoutant les postes de radio local et lisant les noms amusants et charmants des villages et des rues. On passe l’usine (!) des ananas Dole, qui a un gros centre pour les touristes, et un énorme labyrinthe, on n’arrête pas, il est 1530 et on a un plan.
L’idée était de se rendre au Parc des chutes Waimea, où selon les documents que nous avions et les ouï-dires des gens du bateau, on pourrait se baigner sous les chutes. Nous ne savions pas à quelle heure ça fermait, et selon nos sources il y avait un peu de marche à faire. Le North Shore, sur toutes les Îles Hawaiiennes, ça veut dire belles plages à perte de vue, et, surtout en hiver, d’énormes vagues. Donc, du surf. Avoir eu plus de temps, j’y serais allé, j’ai adoré ma première expérience sur une planche il y a quelques années, et Becky est partante pour ce genre de chose, donc peut-être une autre fois.
Les petits villages côtiers sont magiques. On voudrait y rester, faire du surf toute la journée, et un BBQ dans la soirée, un feu sur le bord de la plage… Aahhh. Même au paradis on rêve d’en avoir plus. Ou moins, dans ce cas.
On trouve finalement le Waimea Valley park, qui s’appelle aussi Audubon, ce qui nous a confondu un peu et on a passé tout droit la première fois. Je stationne la voiture, et un paon nous accoste à notre sortie de la voiture, et nous donne un show… C’est un peu ridicule, un paon, mais c’est impressionnant et très beau. Il était confus un peu, il avait peur, ou faisait la cour, on était pas sûr, à une petite poule…
Notre belle journée continue, on est chanceux, c’est un mille et demi pour se rendre aux chutes, et le parc ferme à 1745, ce qui nous donne un peu plus d’une heure pour se rendre et revenir, nous partons donc, main dans la main ou hanche contre hanche. Une chose très appréciable, c’est l’art de marcher en couple. Becky est merveilleuse de ce coté-là, aussi, parmi tant d’autres choses. En partant, je me fais dire de me taire, ma voix porte et il y a un couple qui se marie dans une petite chappelle…faut pas les déranger…
La nature à Hawaii est magnifique, la marche est plus que plaisante, des oiseaux multicolores nous abordent et nous chantent une petite toune, les fleurs exotiques, certaines sont natives de l’Île, d’autres sont importées, toutes sont belles et magiques. Après un petit vingt minutes, nous arrivons aux chutes, d’un petit pont, on prend une photo, gros soleil, deux minutes plus tard la pluie tombe comme une chaudière d’eau, on se réfugie quelques instants pour laisser passer le nuage, dès que ça se calme, on continue. On prend le temps de mettre nos costumes de bain, on parle au life guard, qui nous indique qu’on ne peut pas aller sous la chute aujourd’hui, parce qu’il tombe des batons… Bizarre, mais bon. Les chutes sont considérées comme étant généralement dangereuse à Hawaii, à cause des éboulements, on ne prend pas de chance.
L’eau du bassin est froide, mais après quelques instants on se rend compte que finalement, on est très confortable. C’est un beau moment, un de ceux qui restera dans mon album photo mental, celui qui accumule les plus beaux endroits d’une manière inconcevable pour un appareil photo…
Parlant de photos, celle qui accompagne ce texte a été prise avec le déclencheur automatique de mon appareil, après dix secondes, ça clique, mais comme j’avais une dizaine de mètres à parcourir et une roche à grimper, ça a pris deux essais. Un vieux monsieur m’a offert de prendre la photo, mais j’ai poliment refusé. « Ça fait parti du fun, je lui ai dit, merci! » Je pense que nos sourires en témoigne…
Le retour fut aussi plaisant, le paon faisant encore des siennes à notre retour à la voiture, on rit de lui un peu, et on repart, destination : Sunset Beach. Pourquoi? Allez, devinez!

On a faim rendu à cette heure, on décide d’attendre de se rendre à Sunset Beach. Pas de restos sur la plage, mais on décide d’attendre le coucher de soleil quand même, bien que les soleil n’y est pas. Ma belle a froid, je lui donne mon coupe-vent, et moi, je vais me baigner. Je ne reste pas longtemps, je ne connais pas les vagues et j’ai un peu peur de m’aventurer trop trop, mais je prends le temps de barboter un peu. Je ressort, je me sèche et on s’assis sur une serviette turque pour regarder les surfers dans les vagues de 10 pieds et on attend que le soleil se couche. Ah, et on se colle.
Après quelques temps, on se rend compte que le soleil pourrait faire des pirouettes, on le verrait pas. Trop de nuages, il commence à faire noir, on a faim, on y va.
Après une bonne demi-heure de route côtière, on finit par arrêter à un endroit qui s’appelle le Crouching Lion Inn, où la bouffe est aussi bonne que le service rapide. Les chaises sont faites d’osier, et sont assez énormes pour nous faire paraître comme des enfants. On mange une spécialité locale, Slavonic Steaks Kaaapa, un steak braisé au bord de la table, avec beaucoup d’ail et d’autres épices, c’était excellent. Becky, en revenant de la salle de bain, a été me ramasser une pinte de bière locale, ce qui m’a rendu très heureux, à ce moment, j’avais soif.
Sans grande cérémonie, on paie, et on se sauve… Waikiki nos attends, et les heures passent trop vite quand t’a un bateau qui décolle à minuit!
En arrivant à Waikiki, on a de la misère à trouver l’endroit à aller, une place qui s’appelle Duke’s, en l’honneur d’une légende du surf hawaiien. On tourne en rond, finalement quatre jeunes nous explique c’est où, les quatre tombant en amour avec Becky entre temps (je peux comprendre), et on trouve un petit parking. On ne paie pas, il ne nous reste qu’une vingtaine de minutes, de toute façon.
On se rend chez Duke’s on met les pieds sur la plage, clic clic photos, et on se remet en route pour ramener l’auto. Je manque un sortie, on se perd un peu, Becky est un ange de patience, je demande des directions, et on se rend à l’heure…
La compagnie finit par nous ramener, c’est bien, parce qu’on a pas le temps de niaiser. On arrive au port à 2330, on a le temps d’un petit verre, on regarde un band dans un bar plein d’étudiants, et on rentre au bateau. Une autre merveilleuse journée dans les annales, d’autant plus merveilleuse que j’ai pu la partager avec la fille de mes rêves…